Pierre Coutras et John Ronald Reueul Tolkien…

Mon grand-père et mon inspirateur…

Je publie cette page un 18 octobre (2022), qui est l’anniversaire de naissance de mon grand-père Pierre Coutras, en 1889.
C’est aussi un 18 octobre (1916) que JRR Tolkien est évacué de la bataille de la Somme, terrassé par la fièvre des tranchées, ce qui lui sauve probablement la vie.
Ecrire cet article a été un plaisir, j’ai adoré comparer et mélanger les vies de deux personnes qui comptent pour moi.
J’y apporterai certainement des éléments supplémentaires à l’occasion.

Argument…

Pierre Coutras en 1911
Pierre Coutras en 1911

Je ne peux m’empêcher de faire un parallèle entre la vie de Pierre Coutras, mon grand-père, (18 octobre 1889 – 12 janvier 1981) et celle de mon auteur préféré : John Ronald Reuel Tolkien (3 janvier 1892 – 2 septembre 1973) dont j’ai étudié longuement la vie et l’œuvre depuis bientôt 40 ans.
Il y a dans leurs vies des parcours parallèles, et aussi de grandes divergences. Voici deux hommes qui ont passé leur vie à écrire, romans, poèmes, articles, thèses, notes diverses, journaux personnels, déposant sur le papier leur imaginaire formidable – avec des résultats différents au niveau de la notoriété : certes, le Seigneur des Anneaux s’est un peu plus vendu que la Maîtresse d’Acier ! –

Tolkien en 1911
JRR Tolkien en 1911

La pop-culture fait partie de ma vie, et je n’hésite jamais à y faire référence.
Après avoir passé les mois de mars à juillet à monter le site internet sur Pierre Coutras, je viens de passer plus d’un mois à refaire mon propre site, essentiellement consacré à JRR Tolkien.
Pour ceux qui l’ignoreraient encore, cet auteur tient une place très importante dans ma vie, et ses écrits ont largement inspiré ma morale, mon éthique, et certains de mes fonctionnements.

Tout comme Pierre Coutras, par sa forte personnalité, transmise par ma mère, a influencé ce que je suis, ainsi que mon environnement, par la transmission du patrimoine.

Voici donc face à face deux piliers fondateurs.

Allons y.

Enfance

Céleste Mouren
Céleste Mouren-Coutras

Pierre est né en 1889 dans la maison familiale et ne l’a jamais quittée.
Il y est bientôt rejoint par une petite sœur, Valentine, tendrement aimée, qui meurt à l’âge de 12 ans, (Pierre en a 13) laissant une famille inconsolable : ses parents ont déjà perdu un fils de 5 ans avant la naissance de Pierre, son père ne s’en remettra jamais, et Pierre se retrouve seul avec sa mère Céleste en 1907, à l’âge de 18 ans.

Mabel Suffield- Tolkien
Mabel Suffield- Tolkien

John est né à l’autre bout du monde, en Afrique du Sud en 1892, où son père a été nommé directeur d’une banque à Bloemfontein. Il a bientôt un petit frère, Hilary.
En 1895, les deux enfants et leur mère, Mabel retournent en Angleterre, car le climat de l’Afrique du Sud ne leur convient pas.
Le père doit rejoindre sa famille un peu plus tard, mais il meurt avant d’avoir pu le faire.
Mabel, reniée par sa famille pour des divergences religieuses, élève ses enfants seule, et décède du diabète en 1904, après les avoir confiés au Père Francis Morgan. John et Hilary se retrouvent seuls. John a 12 ans.

Voila beaucoup de souffrances, pour ces jeunes vies…

Amour

Suzanne Rocheblave-Coutras en 1912
Suzanne Rocheblave-Coutras en 1912

Pierre fait la connaissance de Suzanne Rocheblave (1892-1981), ils sont très amoureux, mais la mère de Pierre ne les autorisera à se marier que lorsqu’il sera avocat. Pierre est inscrit au Barreau de Marseille en 1911, et il épouse Suzanne en 1912.

Edith Bratt en 1906
Edith Bratt en 1906

John fait la connaissance en 1908 de Edith Bratt (1889-1971), orpheline logée dans le même foyer que lui. Ils sont très amoureux, mais le père Francis Morgan met un veto absolu sur cette relation, menaçant John de mettre fin à ses études. Edith est plus âgée que John, et surtout, elle est protestante. Ils cessent de se voir.
Le jour de sa majorité, en 1913, John écrit à Edith pour la demander en mariage. Elle s’est entretemps fiancée à un autre, mais elle rompt, se convertit au catholicisme, et ils se fiancent en janvier 1914.

Etudes

Pierre fait des études classiques, puis du droit, il sera avocat.

John fait des études classiques, puis s’oriente vers les langues anciennes, surtout du nord de l’Europe, il sera philologue.

Guerre

JRR Tolkien en 1916

Pierre est réformé pour raisons de santé.

John est envoyé au front en France en juin 1916 (il a épousé Edith en mars). Il sert comme officier de transmissions pendant la bataille de la Somme. Atteint de la fièvre des tranchées, il est rapatrié en Angleterre en novembre, dans un état de santé qui empêchera son renvoi au front.
La plupart de ses amis ne reviendront pas.

Enfants

Pierre et Suzanne donnent naissance à Yvonne en 1914, puis à Jeanne en 1926.
Pierre considère que les filles n’ont pas besoin de faire d’études, et favorise plutôt l’exercice des dons artistiques. Ce qui conviendra très bien au caractère indépendant et fantasque d’Yvonne. Jeanne, elle, fera des études.
Pierre n’ayant pas de fils, il fait participer Yvonne à ses activités, ce dont elle ne se plaindra jamais, rappelant plus tard le leitmotiv tant entendu : « Quel dommage que tu ne sois pas un garçon ! »
Pierre, traumatisé par la perte de sa petite sœur, vouera un amour sans borne à ses filles, puis à ses petits-enfants.

Suzanne, Yvonne et Jeanne en 1926

John et Edith donnent naissance à John Francis Reuel en 1917, Michaël Hilary Reuel en 1920, Christopher John Reuel en 1924, et Priscilla Anne Reuel en 1929.
John estime que les filles doivent avoir la même éducation que les garçons, et encourage Priscilla à suivre des études supérieures, comme ses frères.
Il écrit pour eux, enfants, des histoires extraordinaires, qu’il leur lit le soir. Ainsi naîtra « Le Hobbit », mais aussi « Roverandom », ou « Mister Bliss », et les merveilleuses « Lettres du Père Noël », que les enfants reçoivent chaque année en provenance du Pôle Nord.

JRR Tolkien et ses quatre enfants à Oxford en 1936

Femmes

Pierre et John, de ce que nous en savons, sont des hommes d’une seule femme… Ils forment avec elles ces couples éternels, que rien ne peut séparer, pas même la mort, dans laquelle ils se rejoignent assez vite.

Ce sont deux hommes pudiques, qui, bien que prolixes sur beaucoup de sujets, y compris personnels, sont totalement « no sex » dans leurs écrits privés ou publics.

Ils ont tous les deux un lien fusionnel avec leur mère.
Céleste, la mère de Pierre, décède à 88 ans, Pierre en a 55. Elle a résidé avec la famille de son fils jusqu’au bout, redoutable régente du foyer dont elle reste longtemps la véritable maîtresse.
Mabel, la mère de John décède à 34 ans, John en a 12, et il la considérera comme une sainte et martyre.

Pierre et Suzanne en 1972 pour leurs noces de diamant.

Alors qu’ils vivent à la même époque, leur vision de la femme est relativement différente.
Le mouvement des suffragettes, démarré en Angleterre en 1903, a modifié la condition et la vision des femmes plus vite qu’en France… Elles obtiennent le droit de vote en 1918 en Angleterre, en 1944 en France ! Il aura fallu une guerre de plus !

Bien que doté d’une mère maîtresse femme autoritaire, d’une épouse cultivée et intelligente, et d’une fille aînée garçon manqué, Pierre voit en la femme un petit être fragile, qui n’a pas besoin d’en savoir trop, (elle risquerait de faire de l’ombre à son mari, qui de ce fait deviendrait désagréable !). Sa vocation est de tenir son foyer, d’avoir une belle apparence, bref, d’être là quand on en a besoin.
L’idéal féminin qu’il exprime dans ses écrits, conforme à une vision patriarcale très « XIXème siècle » n’est pas le reflet de ce qui se passe autour de lui !

John et Edith à Oxford en 1961

La vision de John est très légèrement différente. Elevé dans un contexte strictement masculin, (pas de sœur, sa mère partie très tôt…), il fréquente, comme Pierre, un milieu professionnel et des cercles masculins.
Cependant, il estime que les filles doivent être aussi cultivées que les garçons, et Priscilla, comme ses frères, fera des études supérieures. Elle dit elle-même n’avoir jamais senti aucune différence entre ses frères et elle de la part de son père.

Edith, l’épouse de John, est discrète et effacée. Pianiste talentueuse, elle renonce à toute carrière pour s’occuper de son foyer, de ses 4 enfants et de son écrivain d’époux, dont elle relit parfois les textes, et réalise des copies.
Si l’on parcourt distraitement l’œuvre de Tolkien, on n’y trouve guère de place pour les femmes.
Si l’on est sensible au sujet, on rencontrera des inspiratrices d’amours surhumains (Luthien – Leithian), Arwen, princesse Elfe qui renoncera à l’immortalité pour vivre son amour pour l’humain Aragorn, des Reines en Númenor, Galadriel, redoutable guerrière Elfe, et accessoirement, Eowyn, princesse humaine, qui sauve le monde en tuant au combat le Roi Sorcier d’Angmar « qu’aucun homme ne peut tuer ».
Et aussi des araignées femelles géantes et très méchantes.
Ce n’est déjà pas si mal…

Progrès

Pierre est adepte du progrès. Il se passionne pour toutes les découvertes qui transforment la société du début du XXème siècle : électricité, téléphone, photographie, trains, avions, et surtout, bien sûr, l’automobile !

« Je suis le frère de l’automobile, ayant assisté à sa naissance, ayant grandi avec elle. » (Pierre Coutras, « La maîtresse d’acier ».)

John gardera toujours la nostalgie de la campagne des environs de Birmingham dans laquelle il vécut de belles années, enfant, avec son frère et sa mère.
Il détestera toute sa vie tout ce qui est mécanique et fait du bruit, ne possèdera jamais d’automobile, ne se déplaçant qu’en bicyclette au quotidien.

« En fait je suis un hobbit, en tout sauf en taille. J’aime les jardins, les arbres, les cultures non mécanisées; je fume la pipe, j’aime la bonne nourriture simple (pas congelée) et je déteste la cuisine française; j’aime les gilets brodés, et j’ose même en porter en ces temps de grisaille. J’adore les champignons (pris dans les champs); j’ai un sens de l’humour très simple (qui lasse mes critiques les mieux disposés); je me couche tard et me lève tard (quand je peux). Je ne voyage guère. » (JRR Tolkien)

Carrière

Pierre Coutras à son cabinet lit le numéro 1 de Fortunio le 9 novembre 1954
Pierre Coutras à son cabinet le 9 novembre 1954

Pierre sera un brillant avocat, sa carrière sera fort longue (plus de 50 ans).
En parallèle, il vivra ses passions, et écrira, toujours, sans arrêt, souvent la nuit. Il donnera vie à son imaginaire par l’invention de blasons, de légendes familiales, le choix de lieux de vie (l’irremplaçable maison familiale, et ses maisons de campagne) décorés à sa fantaisie.

JRR Tolkien à son bureau en 1955

John sera un brillant universitaire, professeur reconnu et honoré à Oxford pour sa carrière, pas en tant qu’auteur de Fantasy, aspect pour lequel ses pairs affecteront un grand mépris.
En parallèle, il écrit, partout, dès qu’il a un moment, y compris dans les marges des devoirs de ses élèves, ou autour de ses grilles de mots croisés, donnant vie à un univers incroyablement complexe, réaliste et immersif.

Amitiés masculines

Pierre forme, dans sa jeunesse, un trio soudé (malgré quelques disputes !) avec Frédéric Douville et Jack Seksik.
Comme la plupart des jeunes hommes de l’époque et de ce milieu, Pierre fréquente des cercles intellectuels, politiques, artistiques…

Le pub « The Eagle and Child » Oxford, 2003

John fonde, dès la King Edward’s school, avec quelques amis la Tea Club Barrovian Society ou T. C. B. S., une société officieuse dont les membres partagent l’habitude de prendre le thé aux Barrow’s Stores, non loin de l’école et dans la bibliothèque même de l’école, ce qui est normalement interdit par le règlement.
John fera ensuite partie des fondateurs des Inklings, cercle informel d’écrivains qui se retrouvent au pub « Eagle and Child », à Oxford, pour partager et commenter leurs écrits. D’autres écrivains célèbres en font partie : C. S. Lewis (Les chroniques de Narnia), Charles Williams…

Voyages

Voila probablement le point culminant de leurs similitudes ! Pierre et John ne voyagent que dans leur tête !

Pierre ne jure que par sa ville natale, Marseille, et ne s’en éloignera jamais beaucoup. Il me semble qu’il n’est jamais sorti de France ! Même pour faire la carrière d’écrivain dont il a rêvé, il refusera de « monter à Paris ».

John est né bien loin, mais ne conserve aucun souvenir de l’Afrique du Sud, quittée à 3 ans. Il fera un voyage en Suisse, dont les montagnes l’inspireront pour le Mont Caradhras, et un passage forcé en France dans les tranchées, qui lui inspireront sans doute le Mordor, et sa détestation de la mécanique et des armes à feu.
Il devra cependant se déplacer un peu en Angleterre pour sa carrière, après son enfance près de Birmingham, il résidera à Oxford, puis à Leeds, puis à nouveau à Oxford, et prendra sa retraite à Bournemouth, étant trop exposé aux incursions de ses fans à Oxford.

Littérature et imaginaire

Déguisements 1
Pierre Coutras aux multiples facettes…

Pierre rêve d’être écrivain, et il écrit beaucoup ! Ses romans, pièces de théâtre, poèmes, articles, sont fortement autobiographiques, et ont souvent pour vocation d’exprimer ses idées et sa vision de la vie, à l’exception de Scéniophrès, roman historique Egyptien, OVNI dans le paysage.
Il s’exprimera aussi par la peinture, et consacrera beaucoup de temps à ses passions et à ses nombreuses collections.
Il tient son journal dans des agendas très précis, et à leur lecture, on se demande comment il trouvait le temps d’exercer son métier d’avocat !
Son imaginaire est habité par un moyen-âge très XIXème, avec châteaux, chevaliers, princesses, blasons, grandes salles dotées de grandes cheminées, et il utilisera ses maisons de campagne comme terrain de jeu pour créer cet univers autour de lui.
Il aime aussi beaucoup les coups d’éclat, se déguiser, et jouer des rôles jusqu’à la mystification de l’interlocuteur trop naïf…

Tous ceux qui l’ont connu, ou rencontré, quel que soit le moment de sa vie, le décrivent comme un original à la forte personnalité.

L’immuable Pr Tolkien…

John, qui a étudié les textes anciens et toutes les mythologies, ne se satisfait pas de la véritable histoire de son pays. Il décide donc de l’écrire. (Son premier jet avait été une histoire de dragon, à l’âge de 7 ans.)
Il écrit beaucoup dans les tranchées, pour tromper l’ennui et la peur.
Il invente des langues, complètes, avec alphabet, caractères, prononciation, règles grammaticales, et créera ensuite un monde dans lequel les utiliser.
Ainsi il donne naissance à un univers complet, avec son créateur, sa géographie, son histoire sur plusieurs millénaires, ses peuples, ses langues, présentant cet ensemble comme des textes anciens retrouvés par hasard, racontant notre histoire, notre monde actuel se situant au sixième ou septième âge de la Terre du Milieu. (Le Seigneur des Anneaux se déroule au Troisième Age, et s’achève au début du Quatrième, avec le départ des Elfes et l’avènement des Hommes)
Mais extérieurement, JRR Tolkien est un banal professeur d’Oxford, portant toujours le même costume, fumant la pipe, habitant avec sa famille dans des maisons ordinaires.

Tous ceux qui l’ont connu, ou rencontré, quel que soit le moment de sa vie, le décrivent comme un homme banal, effacé, discret, sans histoires…

Peinture et imaginaire

Le coucher de soleil sur la mer et le château, 1939, par Pierre Coutras

Pierre, comme dans ses écrits, exprime dans sa peinture ses idées, ses pulsions, comme ça vient, avec ce qu’il a sous la main.
Il est totalement insensible aux courants artistiques, et même s’il change souvent de style, il s’agit toujours du style « Coutras ».
Il illustre aussi par la peinture ses fantasmes, ou les sujets de ses romans.

Couverture originale du Hobbit par JRR Tolkien

John prétendra toujours être un piètre illustrateur, ce qu’on ne peut que désapprouver en regardant les nombreuses œuvres qu’il a réalisées pour insérer dans ses livres, ou en couvertures.
Le dessin est faussement naïf, et d’autres réalisations, détachées de l’univers de la Terre du Milieu, démontrent qu’il maîtrisait assez bien le dessin ou la peinture.
Son travail, contrairement à celui de Pierre, est fortement influencé par le courant art-déco, mais aussi par le mouvement Arts and Crafts, initié au milieu du XIXème siècle par William Morris, que John admire beaucoup, pour ses écrits également.

Et après ?

Première édition UK du Silmarillion

John n’a vu publier de son vivant (indépendamment de son travail universitaire) que « The Hobbit » (1937), « The Lord of the Rings » (« Le Seigneur des Anneaux ») (1954-1955) et quelques poèmes.
Son œuvre majeure, à laquelle il travailla toute sa vie, « The Silmarillion » sera publiée par son fils Christopher en 1977, 4 ans après sa mort.
Christopher (1924 – 2020) fut désigné par John comme son exécuteur littéraire, et renonça en 1975 à sa propre carrière universitaire pour se consacrer pleinement à cette tâche.
Il a ainsi, pendant 45 ans, travaillé sur les brouillons de son père, et fait publier régulièrement des livres constituant « The History Of Middle Earth : HOME ».
D’autres membres de la famille continuent encore aujourd’hui.

La Maîtresse d’Acier, édition 2022

Pierre a dit souvent :

Quand je serai mort, quelqu’un « me traînera », et je serai célèbre !


Comme chez les Tolkien, quelques membres du clan Coutras, famille ou amis, s’y emploient !


La caverne des trolls

Anneau droite

En l’an de grâce 2001 du 6ème âge de la Terre du Milieu, le magicien Peter Jackson permit aux admirateurs de Tolkien de découvrir leur univers se reflétant dans les salles de visualisation des palantiris. (aussi appelées : « cinéma »)

Dans la foulée, tous les artistes nains et elfes (quelques gobelins, aussi…) se mirent à l’ouvrage pour nous confectionner de superbes artefacts, que je vous invite à venir découvrir ici.

Anneau gauche

J’avoue avoir été à l’époque grisée par cette affluence d’objets représentant mon univers favori, qui, sortant de l’anonymat, s’imposait partout en quelques semaines ! La première version de cette page fut un véritable « pêché de jeunesse », et j’y incorporais compulsivement toutes les images d’objets que je trouvais sur internet, dans des revues… Et aussi tout ce que j’achetais, et ce n’était pas rien !
J’ai appris depuis ce qu’est le merchandising autour d’une licence, et j’ai très récemment renoncé à acheter un paquet de « hamburger kebab » surgelé contenant un magnet du Hobbit…

Cette page est révisée en septembre 2022, et j’ai décidé de retirer (à quelques rares exceptions près, et je le précise chaque fois…) tous les objets qui ne sont pas dans ma collection personnelle. En effet, il est impossible de présenter tout ce qui existe, donc, il faut se fixer une règle !

partie 1 : Musée des Mathoms, objets liés à Tolkien et à son oeuvre (hors licence cinéma)
partie 2 : les objets liés aux deux trilogies de Peter Jackson (avec ou sans licence…)

Musée des Mathoms

Avant les films de Peter Jackson, donc… Epoque aussi où internet n’existait pas. Il fallait donc connaitre des boutiques spécialisées, ou acheter des revues pour savoir ce qui se faisait…
Peu d’objets, donc, mais de grande qualité.
Il y a aussi quelques jeux anciens sur cette page.

Article paru dans « Le Figaro » en juillet 1978. Malheureusement, la qualité de l’image ne permet pas de lire l’article !
Agenda 1997
Agenda 1997, rempli de très jolies illustrations de Tolkien himself. Plein d’émotions aussi, car je l’ai utilisé cette année là, et il contient en plus beaucoup de souvenirs…
20 cartes postales illustrées du Hobbit 1997
20 cartes postales illustrées du Hobbit 1997
Alan Lee, John Howe, Ted Nasmith, et d’autres illustrateurs plus rares, mais toutes les cartes sont superbes.
Les magnifiques carnets Moleskine « Le Hobbit » grand et petit format (2019, éditions limitées)
format 13cm X 20cm
feuilles vierges
format 9cm X 14cm
feuilles lignées
format 13cm X 20cm
feuilles lignées

Les agendas Moleskine cachent des trésors. Déjà au verso de la bande qui entoure le carnet : ainsi, pour les 2 carnets « Hobbit », on trouve la phrase par laquelle Bilbo se présente à Smaug. Plus intéressant, sous la bande du carnet « Seigneur des Anneaux », on trouve une chronologie du périple de Frodon et Sam.

Les 2 carnets « Hobbit » présentent sur leurs premières pages les illustrations de Tolkien pour « The Hobbit », en sépia sur le papier jaune clair, c’est magnifique ! La traditionnelle poche en fin de carnet est vide.
A l’inverse, les premières pages du carnet « Seigneur des Anneaux » sont vierges, les pages de garde de début et de fin présentent des croquis du Mordor, et la poche en fin de carnet contient un petit alphabet Cirth. J’adore !

Figurines à collectionner

Le soldat de plomb faisant partie des jouets les plus anciens, il est bien naturel que l’univers de Tolkien ait pris vie dans ce métal assez tôt, indépendamment des courants de la mode.

Le plus grand choix de personnages dans l’univers de Tolkien se trouve chez « Mithril », depuis 1988.

The Tudor Mint produisit 3 séries de figurines en étain au début des années 90, maintenant collectors.

En 1979, « Knickerboker » produit une série de 6 personnages et 2 chevaux en plastique inspirés du dessin animé de Ralph Bakshi.

A la fin des années 90, « Toy Vault » produit de grandes figurines (15cm environ) articulées et habillées, nommant sa gamme « Middle-Earth Toys ».

Puzzles

En 1997, « ICE » produit une série de puzzles reproduisant des oeuvres des plus grands illustrateurs de Tolkien (ici « An Unexpected Party » par Angus Mac Bride – 1000 pièces)

Tolkien Society

Et oui, pendant quelques années, je fis partie de cette honorable institution… J’en parlerai dans un autre article.

Tolkien Shop

Divers

Tableau des trophées de retour du séminaire « The Lord of the Rings Fifty Years 1955 -2005 » à Birmingham en 2005 :
Des sacs en plastique du Tolkien Shop, un calendrier Tolkien 2006, un livre sur les lieux où Tolkien a vécu, 1 Sweat-Shirt, 2 mugs, des pins, broches, porte-clés, 1 broche celtique (rien à voir avec le sujet !) et un T-Shirt. Il y en a un autre, fond blanc.
Et aussi 1 boîte de dominos (que j’ai revendue), et des oreilles d’Elfes, qui appartiennent au chapitre suivant.

Objets liés aux films de Peter Jackson

Les objets produits sous licence du 1er film : « La Communauté de l’Anneau » sont généralement packagés en vert, ceux accompagnant le 2ème film : « Les Deux Tours » sont packagés en rouge. Et « Le Retour du Roi » ? La réponse est : bleu…

Avant toute chose, pour une bonne intégration en Terre du Milieu : mettez vos oreilles d’elfe…

En 2003, le site de Sideshow Weta, la société néo zélandaise qui a réalisé les monstres, les maquettes, les accessoires de la trilogie regorgeait de trésors ! Il y a moins de choix maintenant, mais de très belles choses quand même…
Aujourd’hui, c’est plutôt chez Noble Collection que ça se passe pour Le Seigneur des Anneaux ! Et ici pour Le Hobbit.

Collectors

Chaque année qui suit la sortie d’un des films de la Trilogie du Seigneur des Anneaux, pendant l’été sort le DVD en version Cinéma. Et puis en fin d’année sort la version longue, dans un coffret collector, accompagnée d’une superbe création des ateliers Sideshow Weta.
Avec le premier film, ce sont les deux statues des piliers de l’Argonath, à utiliser éventuellement en serre-livres.
Avec le deuxième, c’est Gollum, sur un rocher, un poisson à la main.
Et avec le troisième, c’est Minas Tirith. Le côté plat permet de l’utiliser comme serre-livres, et en plus, le dessus se sépare de la base pour former un coffret secret…

Un des plus beaux objets édités à l’occasion de la sortie de la trilogie est, pour moi, le duo de serre-livres « No admittance ». D’un côté Gandalf frappe à la porte de Cul-de-Sac, de l’autre Bilbo écoute derrière la porte.
Je les adore, et ils encadrent mes exemplaires les plus précieux…

Serre livres No Admittance boîte
Serre-livres « No Admittance » boîte

Armes

On les a vues arriver au fur et à mesure de la sortie des films, y compris avec la trilogie du Hobbit, qui présentait de nouveaux personnages. Certaines armes sont issues de l’univers de Tolkien d’autres pas, ce qui n’enlève rien à la beauté des objets et aux talents de leurs créateurs.
J’aurais bien aimé les avoir toutes, mais j’ai privilégié les deux les plus « légitimes » pour moi :

Bien évidemment l’épée de Bilbo, confiée ensuite à Frodon, Sting (Dard en français), dont la lame devient bleue à l’approche des ennemis. (Ca ne m’est pas encore arrivé, pas d’ennemis dans le coin !)

Et ensuite l’épée d’Aragorn, lourd héritage familial pour lui. J’ai regretté presque aussitôt de l’avoir achetée, car il s’agit de Narsil, (« l’Epée qui fût brisée » en coupant le doigt de Sauron), et non pas d’Anduril, l’épée reforgée pour Aragorn, dont la lame porte des caractères elfiques.
Mais elle est magnifique, et ne passe pas inaperçue dans mon salon…

Bijoux

bijoux
Pendentif « Etoile du Soir » d’Arwen, broche de Gandalf, Broche de la Lorien, Anneau Unique sur sa chaîne.
Anneau de Barahir (bague d’Aragorn), Nenya (bague de Galadriel),
3 autres reproductions de l’Anneau.
Au premier plan, anneau en bronze fondu par les alchimistes de la Monnaie de Paris.

Collections d’images

Photomatons

Images 3D

Gracieusement jointes en cadeau avec les envois d’objets achetés au Tolkien Shop…

Tickets à gratter

Timbres de Nouvelle Zélande

Papeterie

Agendas et calendriers

calendrier 2002 « Les Deux Tours »
calendrier 2003 Lord of the Rings « The Two Towers »

Trousses

Classeurs et chemises cartonnées

Ecriture

Un très joli set d’écriture, avec porte-plume, encre à l’effigie de Bilbo, carnet et tampon-buvard miniatures.
Le deuxième porte-plume vient d’un autre set.
Stylo bille Lord of the Rings
Stylo bille « Tolkienshop »
Taille crayons Lord of the Rings recto-verso

Marque-pages

Porte clés

Très sympa aussi, porte-clé « Sting – Dard », qui devenait bleu en appuyant sur un petit bouton quand la pile marchait encore…

Clé

Pas de porte clés sans clé… Voici donc la clé de Thorin, qui ouvre la porte cachée d’Erebor… achetée à Londres dans la boutique Noble Collection.

Clé de Thorin
Clé de Thorin

Etuis à lunettes

Vendus dans les cinémas pour les lunettes 3D lors de la sortie du « Hobbit – La bataille des Cinq Armées »

Fèves

Pour les collectionneurs de fèves, la quête consistera à les retrouver toutes… Hélas, je collectionnais déjà les fèves… de tous temps, puisque ma collection me vient de mon grand-père par ma mère… j’en ai des centaines… comment résister alors ?

série « Communauté de l’anneau »
série « les Deux Tours »

série « les Deux Tours » pièces plus rares

Figurines à collectionner

Games Workshop

Voir l’article sur les jeux inspirés de l’univers de Tolkien.

Eaglemoss en plomb au 1/29ème

Kinder

Autre quête difficile : retrouver tous les sujets Kinder Surprise, sachant qu’une série différente sortait à chaque film, et que les séries allemandes comportaient des sujets non diffusés en France…

On trouvait à l’époque des décors à découper et à monter pour présenter les sujets Kinder : les dioramas Bastelbogen.

Toybiz

Je n’en ai qu’une : Eowyn, mon héroïne !

Non identifiés…

J’ai quelques OTNIS (Objets Tolkien Non Identifiés) dans mes boîtes…

Un buste de Wormtongue (Grima Langue-de-Serpent) dans un œuf en plastique…
Un mini-CD « The Two Towers » qu’y a-t-il dessus ???

Armes

Puzzles 2D

Puzzles 3D

Fabriqués par la maison Wrebbit, qui fait des merveilles dans tous les domaines (Harry Potter, Game of Thrones…), ces puzzles 3D sont un enchantement, et un cauchemar pour la poussière qu’ils ramassent et la place qu’ils occupent !
J’ai eu le plaisir de les défaire et refaire à l’occasion de déménagements… Je les adore, ils sont magnifiques !
En plus, ces grandes boîtes permettent de ranger plein de trésors de ma collection.
J’ai la chance de les avoir achetés « à l’époque », car aujourd’hui, Wrebbit ne propose plus qu’une version simplifiée (445 pièces au lieu de 742) et plus grossière d’Edoras.
Et donc, les modèles antérieurs se vendent à prix d’or…
Je le déplore, car un jeune chat venu habiter chez moi l’année dernière a décidé que Hobbiton, bien que perché sur une étagère, lui ferait un confortable panier, et s’est occupé en mâchouillant quelques pièces… sacrilège !

Divers

A partir de 2001, Orange est partenaire des films ! Imaginez mon bonheur : j’y travaille ! En boutique, en plus ! Je vais pouvoir récupérer tous les décors de vitrines lorsqu’ils seront retirés. Ils étaient superbes, certains éclairés, mais je n’ai pu malheureusement les garder, par faute de place lors d’un déménagement… regrets…

Campagne de communication Orange Noël 2001

On peut dorénavant emporter Le Seigneur des Anneaux sur son mobile, avec des jeux SMS : « La Bataille de la Terre du Milieu », « Le Périple de la Communauté », un jeu WAP :  » Les Forces des Ténèbres », des sonneries, messages d’accueil, à télécharger, des accès directs à la BO du film… (Noël 2001) Cela parait bien dérisoire aujourd’hui, mais c’était extraordinaire à l’époque…

Coque Nokia 3310

Pour Noël 2002, le téléphone multimédia SPV d’Orange est fourni avec une SD card mémoire de 8MO, sur laquelle est la vidéo de la bande annonce, et on peut la visionner et l’entendre sur son mobile ! Cool…

Et pour Noël 2003, Orange continue le partenariat sur le WAP, avec des sonneries à télécharger…

SOURCES DE L’ARTICLE (au moment de sa première rédaction, en 2003):

  • « Allociné Mag » décembre 2001
  • Catalogue « Vidéopole »
  • revue « Dixième Planète » n°14 décembre 2001/janvier 2002
  • revue ‘D20″ n°4 décembre2001/janvier 2002
  • revue « White Dwarf » n°92, 93, 94 (décembre 2001, janvier et février 2002)
  • campagne de communication « Orange » « un Noël fantastique » décembre 2001 et « SPV Orange » hiver 2002/2003
  • ainsi que les sites WEB en liens sur cette page, avec mes remerciements.

Les jeux inspirés de l’univers de JRR Tolkien

Rappelons que, pour pouvoir produire un jeu basé sur l’univers de Tolkien il faut avoir obtenu l’agrément des autorités compétentes, différentes selon le contexte, et acheté des droits, bien sûr.

A partir de la sortie des films de Peter Jackson en 2001, vont apparaitre des jeux ayant obtenu les droits pour s’en inspirer, et dans lesquels les personnages auront le physique des acteurs, et les décors seront ceux des films.

Cet article concerne les « jeux », je fais le choix d’y ranger « ce qui est assorti de règles et se joue à plusieurs ». Les puzzles, figurines à collectionner, maquettes, habitent « La Caverne des Trolls ».

Sauf exceptions (indiquées), les objets en illustration font partie de ma collection perso.

Commençons par les jeux vidéo, et remontons donc à la préhistoire :

The Hobbit 1982

En 1982 sort The Hobbit sur Commodore 64, MS-DOS, Apple II, Dragon 32 et sur une multitude d’autres consoles ou systèmes de l’époque. Bien loin des jeux actuels que nous connaissons, ce dernier était un jeu textuel, c’est à dire que le joueur devait taper les réponses qu’il souhaitait effectuer comme “Read the Map”, “Go East” ou encore “Examine this”.

The Hobbit 1982

Il sera suivi de quelques jeux autour du Seigneur des Anneaux, s’améliorant techniquement jusqu’au début des années 90, puis plus rien.

Je n’ai pas le jeu de 1982, mais j’ai dans ma collection « J.R.R. Tolkien’s The Lord of the Rings » de 1993 chez Interplay, acheté d’occasion, sur CD Rom pour DOS 3.3. Et oui, Windows n’a pas toujours existé, avant, il y avait DOS !

Jeu TLOTR DOS 1993 boîte
Jeu TLOTR DOS 1993 boîte

Dans la boîte, j’ai aussi le jeu en version disquettes 5 pouces 1/4 (Allez donc savoir pourquoi ? Comme il est très clair que je n’ai pas pu jeter une boîte de jeux liée à Tolkien, même pourrie, je dois conclure qu’on m’a donné ce jeu sans la boîte. Je ne me rappelle plus ce que je faisais en 1993 ? Ben non, et vous ?)

Jeu TLOTR Dos 1993
Jeu TLOTR Dos 1993 CD Rom et disquettes 5 pouces 1/4
Jeu SDA Le Retour du Roi PC 2003
Jeu SDA Le Retour du Roi PC 2003

Au début des années 2000, la sortie des films relance le marché, et l’on va voir apparaitre des jeux ayant la licence des films, et reprenant donc les décors et les personnages des films, et d’autres ne l’ayant pas, et donc esthétiquement différents.

On verra fleurir des jeux d’aventure, des jeux de rôle, plus ou moins orientés combat.

Electronic Arts tire son épingle du jeu, en sortant des jeux sous licence des films, dans lesquels les séquences cinématiques sont des extraits des films.

Jeu SDA On line PC 2007
Jeu SDA On line PC 2007

Jusqu’en 2007, les jeux sont conçus pour pc et consoles. Et en 2007, arrive Lord Of The Rings On line , un Massively Multiplayer Online Role-Playing Game (MMORPG) = un Jeu De Rôle en ligne Massivement Multijoueur (JDRMM en français) uniquement jouable en ligne et sur PC. Il remporte un grand succès, et est enrichi de plusieurs extensions.

Le marché s’essouffle un peu, et la sortie de la trilogie du Hobbit 10 ans après relance à nouveau la machine. En plus des plateformes PC et consoles, les jeux sont à présent adaptés aussi pour les mobiles et tablettes.

En 40 ans, c’est une trentaine de jeux vidéo directement inscrits dans l’univers de la Terre du Milieu qui seront produits.

Sans compter les jeux jouables sur des forums, ou des plateformes de fans.

La liste ci-dessous provient du site Wikiwand, merci à eux pour ce travail ! J’illustre la liste avec les jeux que j’ai dans ma collection.

Jeux de cartes à collectionner :

1995 : Le Seigneur des anneaux : les sorciers, Iron Crown Enterprise

2001 : Le Seigneur des anneaux : jeu de cartes à collectionner, Decipher, Inc.
Illustrations basées sur les films de Peter Jackson

2011 : Le Seigneur des anneaux : Jeux de cartes évolutifs, Fantasy Flight Games, JCE
Illustrations hors licence films

Le Seigneur des Anneaux le jeu de cartes
Le Seigneur des Anneaux le jeu de cartes

Jeux de figurines

  • 2001 : Le Seigneur des anneaux, Games Workshop, Jeu de figurines (25 mm)
Et beaucoup de figurines à peindre, donc !!!
Revues White Dwarf
Revues White Dwarf, édition de Games Workshop consacrées aux figurines (2001 – 2002)
  • 2005 : Battle of Five Armies, Games Workshop, Jeu de figurines (10 mm)

Jeux de société

  • jeu de guerre
    • 1977 : War of the Ring, Simulation Productions

De nombreux jeux de société ont été édités à l’occasion de la sortie des films de Peter Jackson du Seigneur des anneaux.

  • Pour deux joueurs :
    • 2000 : Le Seigneur des anneaux : la Confrontation, Reiner Knizia, Kosmos / Tilsit.
    • 2001 : Le Seigneur des anneaux : la Quête, Peter Neugebauer, Kosmos / Tilsit.
    • 2001 : Le Seigneur des anneaux : le Duel, Peter Neugebauer, Kosmos / Tilsit.
  • Pour deux joueurs ou plus :
    • 2001 : Le Seigneur des anneaux : la Compagnie, Reiner Knizia, Ravensburger ; Format jeu de cartes.
    • 2002 : Le Seigneur des anneaux : les Deux Tours, Reiner Knizia, Ravensburger ; Format jeu de cartes.
    • 2001 : Le Seigneur des anneaux ; Reiner Knizia, Kosmos / Hasbro / Tilsit ; Jeu de coopération.
  • 2004 : La Guerre de l’Anneau, Francesco Nepitello, Marco Maggi et Roberto Di Meglio, Tilsit (puis Asmodée).
    • 2009 : La Quête des Terres du Milieu, Christian T. Petersen et Corey Konieczka, Edge Entertainment.
    • 2017 : La Traque de l’Anneau, Marco Maggi, Gabrielle Mari et Francesco Nepitello, Nuts Publishing.
  • Connaissances :
    • 2003 : Le Seigneur des Anneaux : Action Quiz, Christian Petersen, Tilsit.
  • Adaptations de jeux « classiques » :
    • 2002 : Risk – Le Seigneur des Anneaux, Stephen Baker, Hasbro.
Risk Le Seigneur des Anneaux
Risk Le Seigneur des Anneaux
  • 2003 : Labyrinthe – Lord of the Rings, Max J. Kobbert, Ravensburger.
    • 2004 : Monopoly – Le Seigneur des Anneaux, Parker.
Monopoly Lord of the Rings Trilogy edition
Monopoly Lord of the Rings Trilogy edition
Trivia Game Lord of the Rings
Trivia Game Lord of the Rings illustré et dédicacé par Ted Nasmith, acheté en Angleterre chez Daeron’s Books en 2003…

Pour les jeunes joueurs :

2001 : Bilbo le hobbit, Michael Stern et Keith Meyers, Tilsit Kids.

Jeux de rôle

  • 1984 : Jeu de rôle des Terres du Milieu(JRTM / MERP), Iron Crown Enterprises
Le Jeu de Rôle de la Terre du Milieu - JRTM
Le Jeu de Rôle de la Terre du Milieu – JRTM
  • 2002 : Jeu de rôle du Seigneur des Anneaux, Decipher, Inc.
  • 2011 : L’anneau unique, Cubicle 7
  • 2016 : Adventures in Middle-earth, Cubicle 7

A cela il faut rajouter les innombrables puzzles, Lego, maquettes, c’est un monde sans fin…
Et aussi la papeterie, cahiers, classeurs, trousses, agendas, stylos, porte-clés…
Et les objets dérivés reproduisant des accessoires des films, en particulier chez Noble Collection.
Nous verrons tout cela dans un autre article.

Mais l’œuvre de Tolkien a aussi inspiré des jeux se déroulant dans d’autres univers, et le plus connu est le jeu de rôle sur plateau Donjons et Dragons.

En 1966, Gary Gygax publie son premier jeu, Chainmail, un wargame avec des figurines médiévales dans un contexte fantastique inspiré du Seigneur des anneaux. Une partie des règles seront reprises par la suite dans Dungeons & Dragons.

Bien que traduit en français sous le nom de Donjons et Dragons, qui sonne assez bien, le titre originel signifie en fait « Oubliettes et Dragons », puisque Donjon se dit : « keep ».

Dès le début des années 80, les milieux chrétiens traditionnalistes américains se liguent contre le jeu, soupçonné de satanisme, et de détourner les adolescents du bon chemin…

Malgré tout, ce jeu aura un grand succès, et pas seulement chez les ados, d’ailleurs !

Donjons et dragons, ma boîte, 1983

Les jeux de rôle sur plateau vont gagner tous les univers : celui de Lovecraft avec « L’appel de Cthulhu » par exemple, vampires, western, science-fiction…

Ils vont permettre aux fans de Fantasy de poursuivre leurs rêves dans les univers qu’ils aiment.

L’arrivée en 1993 de « Magic, the gathering » (Magic, l’Assemblée), Jeu de Cartes à Collectionner (JCC) va éveiller des passions.

C’est aussi l’éveil des jeux vidéos immersifs, et plusieurs licences vont se développer autour d’univers médiévaux fantastiques, d’abord en jeu « solitaire » sur PC ou console, puis multijoueur en ligne : « King Quest dès 1984 », « Might and Magic » dès 1986, « The Elder Scrolls » en 1994, « World Of Warcraft » (WOW) en 2004…

Les langues

Dès l’âge de 15 ans, Tolkien a commencé à élaborer des langages, bien avant d’écrire les romans dans lesquels ses personnages les utilisent.
Il affirme d’ailleurs ne les avoir écrits que pour avoir un cadre dans lequel utiliser ses langues.

Il appelle sa passion pour les langues son « vice secret », et il y consacrera tellement de temps que ses publications académiques restent peu nombreuses.

S’il considère l’invention d’une langue comme une forme d’art à part entière, il ne conçoit pas qu’elle puisse exister sans avoir une « mythologie » propre, à savoir un ensemble d’histoires et de légendes accompagnant son évolution, comme le montre sa remarque sur l’espéranto, dont il explique le peu de succès par le fait qu’il n’est rattaché à rien.

Tolkien imagine aussi plusieurs systèmes d’écriture pour ses langues : une écriture cursive (les Tengwar de Fëanor) et un alphabet de type runique (les Cirth de Daeron) sont illustrés dans le corps du Seigneur des anneaux. Un troisième système, les sarati de Rúmil, apparaît dans le cadre de la Terre du Milieu, mais Tolkien l’utilise également, à la fin des années 1910, pour écrire son journal.

Ces langages participent à la profondeur de l’œuvre, et font le bonheur des amateurs.
Ils vont évoluer tout au long de la vie de Tolkien, au fur et à mesure qu’il approfondira son apprentissage des langues réelles, et au fur et à mesure du développement de son univers.
Cette évolution des langues est d’ailleurs intégrée à l’évolution de son monde, comme dans le nôtre.

Chaque peuple de la Terre du Milieu dispose d’une ou plusieurs langues, plus ou moins développées, que ce soit pour le vocabulaire, la grammaire, ou l’écriture.

Je remercie le magnifique site Glaemscrafu pour les ressources ci-dessous, et en plus, vous y trouverez des enregistrements de la prononciation.

Les langues les plus connues sont celles des Elfes :

Le quenya

initialement qenya, élaboré dès 1915, avec des influences du latin, du grec, du finnois et des langues germaniques :

Ainsi Frodon salue l’elfe Gildor Inglorion et sa compagnie, en elfique pour leur faire honneur :

Elen síla lúmenn‘ omentielvo
« Une étoile brille sur l’heure de notre rencontre »

Le sindarin

plus influencé par les langues germaniques et le gallois, initié en 1917 :

Ennyn Durin aran Moria : pedo mellon a minno.
im Narvi haine chant : Celebrimbor o Eregion, teithant i thiw hin
« Les portes de Durin, seigneur de la Moria, dîtes « ami » et entrez.
Moi, Narvi, je les ai faites : Celebrimbor de Houssaye a gravé ces signes. »

Inscription sur les portes de Durin à l’entrée de la Moria :

Il en existe d’autres, moins développées pour les elfes.

Le langage des nains :

le khudzul, influencé par les langues sémitiques :

Balin Fundinul, Uzbad Khazad-Dûmu
« Balin Fils de Fundin, Seigneur de la Moria »

Inscription de la tombe de Balin dans la Moria

Les langages des hommes :

l’adûnaic,

d’inspiration légèrement sémitique :

Kadō Zigūrun zabathān unakkha Ēruhīnim dubdam Ugru-dalad
« Ainsi le Magicien vint humilié, les Enfants d’Eru tombèrent sous l’ombre… »

extrait de l’Akallabeth (Sauron defeated)

le westron

ou « langue de l’ouest, parlée aussi par les Hobbits :

« Bilbo Baggins » : Bilba Labingi
« Frodo Baggins » : Maura Labingi

Le Noir Parler

Les Orques utilisent le « Noir Parler », langue forgée par Sauron pour ses créatures :

Ash nazg durbatulûk, ash nazg gimbatul, ash nazg thrakatulûk agh burzum-ishi krimpatul.
« Un Anneau pour les gouverner tous, un Anneau pour les trouver, un Anneau pour les amener tous et dans les ténèbres les lier. »

Inscription gravée sur l’anneau unique :

La présentation des langues de Tolkien a fait l’objet de sujets de thèses, pour certains étudiants en philologie.
Des linguistes renommés ont également abordé le sujet, comme David Salo :

David Salo (né en 1969) est un linguiste, diplômé de l’université du Wisconsin-Madison.
Il a été contacté pour les films du Seigneur des anneaux et du Hobbit, afin d’écrire tout le matériel en elfique, khuzdul, et autres langues, ainsi que pour tout ce qui y était associé, tels que les inscriptions en tengwar et en cirth. Il a aussi traduit les paroles pour les bandes originales.

En France, l’étude des langues de Tolkien est principalement représentée par l’auteur Édouard Kloczko, dont les deux ouvrages les plus connus sont : le Dictionnaire des langues elfiques : quenya et telerin (1995) et le Dictionnaire des langues des Hobbits, des Nains, des Orques et autres créatures de la Terre du Milieu (2002).

Dictionnaires des langues par Edouard Kloczko
Dictionnaires des langues par Edouard Kloczko

Je conseille une vidéo sur YouTube, fort drôle et très bien documentée, ici :

L’Elfique de la Terre du Milieu (J.R.R Tolkien)
Linguisticae

Et aussi la chaîne YouTube de Arda, excellente et drôle :

5 langues de Tolkien que vous ne massacrerez plus !

Questions et controverses

Pourquoi écrire au XXème siècle une épopée héroïque, se déroulant dans un monde « médiéval » totalement inventé ? Et pourquoi un tel succès ?

Tolkien connaîtra dans son enfance de grandes douleurs (perte de son père à 4 ans, de sa mère à 12 ans). Il rencontre à 13 ans celle qui sera sa femme, Edith Bratt, mais il ne pourra l’épouser que 11 ans plus tard ! Marié le 22 mars 1916, il embarque pour le front français en juin… il y perdra beaucoup d’amis.

Il est possible que ces évènements pénibles l’aient incité à se réfugier dans son imaginaire (fort riche, on va le voir).

Continuer la lecture de « Questions et controverses »

Les poèmes

« Trois Anneaux pour les rois elfes sous le ciel,
Sept pour les seigneurs nains dans leurs demeures de pierre,
Neuf pour les hommes mortels destinés au trépas,
Un pour le Seigneur des Ténèbres sur son sombre trône,
Au pays de Mordor où s’étendent les ombres.
Un Anneau pour les gouverner tous
Un Anneau pour les trouver
Un Anneau pour les amener tous,
Et dans les ténèbres les lier
Au pays de Mordor où s’étendent les ombres. »

« Le Seigneur des Anneaux » JRR Tolkien
anneau animé
texte inscrit à l’intérieur de l’anneau, qui correspond aux 5 dernières lignes du poème ci-dessus, et son en noir-parler ci-contre.

Ash nazg durbatulûk,
ash nazg gimbatul,
ash nazg thrakatulûk
agh burzum-ishi krimpatul.

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